Un post rapide pour vous signaler que les photos du combi sont enfin disponibles quelque part en bas a droite de votre ecran.

Aussi pour vous embrasser tous, et vous dire aue meme si je n'ecrit pas beaucoup en ce moment, je pense fort a vous.

Promis, bientot les details de mes peripeties.

A bientot, l'aventure continue!

Une des choses que l'on apprend tres vite au Mexique, mais que l'on oublie des qu'on y est plus, c'est qu'ici, il faut etre PATIENT..... J'avais tres bien assimilé cette notion lors de mon premier sejours dans ce pays, mais il faut croire que mon retour en France a fait resurgir en moi mes reflexes europeens...

Je reapprend donc, en douceur ( ou pas d'ailleurs), l'usage de la patience, indispensable, si l' on veut survivre au Mexique...

Effecitvement, il y a de ca 15 jours, je vous annoncais l'achat de mon combi, et la vente prochaine de l'appartement, qui selon moi ( naive que je suis) ne devait pas prendre plus de 10 jours.... Grossiere erreur! Quand on decide de laisser les Mexicains prendre les choses en main, il faut savoir s'adapter, et laisser faire le temps... Dure lecon, mais je commence a en assimiler les bases. Apres avoir entendu mille et une fois " Relajate, no paso nada", qui , dans la langue de Moliere, se traduirait par " Relax, c'est pas grave", a propos de tout et de rien, je finis presque par y croire, et deviens adepte du "carpe diem". C'est sur qu'apres avoir attendu presque 10 jours juste pour poser les phares, regler les freins et poser la couche de primer, et qu'au final on n'ai toujours pas de batterie ni de frein a main.... Apres avoir passé une demie journée a cherche LE bouton original de feux de detresses des vieux combis, pour finalement s'entendre dire que ca ne se fait plus que c'est quasi impossible a trouver. Apres avoir passé une journée entiere a attendre que Paul finisse de reparer une autre voiture,et n'avoir rien fait sur le combi de la journée, Apres avoir finalement le droit de peindre le combi, mais qu'il faut d'abord acheter la peinture: re une demi journée passée dans la mini boutique du peintre du quartier, a le voir melanger les couleurs, remelanger les couleurs, puis re remelanger les couleurs, pour atteindre a la perfection celles que j'ai demandé... Certes, c'est tres beau a observer, mais un peu deconcertant pour la parisenne que je suis...  Apres avoir, une fois mes peintures en poche, constaté qu'il nous manque encore des verres doseurs, une "compresadora", du tiner ( sorte de white spirit), un pistolet aerographe et des chiffons.... Apres avoir finalement tout le matos necessaire, et se faire surprendre par la saison des pluies, decidant comme par enchantement de debuter pile le jour ou on commence a peindre... Apres avoir patienté tant bien que mal 3 jours, puis apres avoir craqué completement devant une bande de mecanos hilares devant la femme europenne impatiente et furax que j'etais, ENFIN ils m'ont laissé commencer a peindre mon cher combi....

L'ecole de la patience est dur, mais j'y travaille, et je compte bien etre recue a l'examen final!

Un grand bonjour a tous!

Et oui, ca y est, je suis de retour au pays du soleil, des moustiques, des grillons, des tortillas, des azteques et des incas, des coccinelles et des combis volkswagen, des sombreros, du pulque, du molle poblano, de la tequila et du mezcal, des glaces a l'eau faites main, des pharmacies qui vendent des cigarettes, de la ville la plus grande au monde, bref, je suis de retour au MEXIQUE!!!! ( et accessoirement aussi de retour sur mon blog, que j'avais délaissé lors de mon passage en France).

Alors, que vous dire?

Je suis arrivée au DF avec une demi heure de retard, sous une pluie battante ( et oui, des fois il pleut au mexique), et Ziggy etait la, fidele au poste, habillé comme pour les grandes occasions. Apres les effusions de circonstances, nous nous sommes mis a la recherche d'un taxis au pas de course sous la pluie, je ne comprenais pas trop pourquoi, mais je fus vite mise au courant une fois montés a bord de la voiture: Ziggy m'avait organisé une fête de bienvenue dans notre appartement! L'idée est vraiment touchante et sympa au premier abord, mais sachant que j'avais le decalage horaire dans les pattes et que je n'avais pas reussi a dormir dans l'avion, j'etais un peu effrayée a l'idée de rencontrer tous ses amis dans cet état, et de devoir enchainer sur une nuit blanche... Arrivés sur place, une vingtaine de personnes m'attendaient, tous criant de joie de rencontrer enfin la "novia francesa del Ziggy". Destabilisée d'abord par l'espagnol, je me suis vite remise dans le bain, et quelques verres plus tard, j'etais de nouveau parfaitement polyglotte. Le fête a duré 3 jours, quasi non stop.

Pour nous requinquer avant de début de l'ollinkan ( festival international de musique annuel a Mexico DF), nous avons fait escale chez Thierry et Florence, dans leur havre de paix a Polanco. Journée glandouille et piscine au programme, tres agreable,je dois l'avouer.

Le lendemain, menage de printemps dans l'appart, peinture, bricolage, etc en vue de la future vente de l'appartement de Ziggy. En effet, ca se precise, l'acheteur vient le soir meme, et on fixe un deuxieme rendez vous le mardi prochain ( c'est a dire aujourd'hui). S'ensuivent 3 jours de fête a l'ollinkan, ambiance afrique, quebec, france, juive, et hippie... Entre temps j'ai reussi a récupérer de mon décalage horaire par je ne sais quel miracle, et je suis d'attaque pour toutes les nuits.

Arrive enfin le week end, je pense avec naiveté qu'on va enfin pouvoir se reposer, mais que nenni, les amis de Ziggy ont décidé de m'emmener au mirador de Cuernavaca, pour que je puisse admirer leur monstre de ville de haut, et que je puisse enfin me situer geographiquement dans ce bordel qui leur fait office de capitale. Sur une lubie de ma part, nous evoquons l'idée de continuer la route jusqu'a Acapulco, mais finalement je me vois refuser ma proposition, qui, je ne sais pourquoi, leur parrait un peu fofolle...

Lundi, les choses s'enchainent. Nous passons toute la matinée a faire des demarches administratives pour que Ziggy ait sa "credencial postal" c'est a dire une carte d'identité postale... ( oui, je sais, ca parrait bizarre, mais pas plus que la carte d'identité qui permet de voter). Une fois en poche, nous pouvons enfin mettre une nouvelle puce dans son telephone portable, car et oui, sans votre credencial postale, messieurs dames, vous ne pouvez pas avoir de telephone! Une fois ces formalités remplies, nous rentrons au bercail, et sur le chemin, alors que le tout nouveau tout beau telephone viens tout juste d'etre mis en fonctionnement, on recoit un appel de Paul, un ami mecano de Ziggy, qui dit avoir une affaire en or a nous proposer. Il sait que nous cherchons un combi, et selon Ziggy, s'il nous a appelé c'est qu'effectivement c'est une bonne affaire... Alors que nous revenions du centre pour le sud ( notre maison), nous repartons donc tout au nord de la ville, au garage de paul... Une heure plus tard, nous voila enfin sur place, et la une petite merveille nous attend...

Un super combi, exactement comme on le voulait ( c'est a dire vide, pour qu'on puisse l'emenager comme on le souhaite), la carrosserie en tres bon état, le moteur neuf,tout en tres bon etat de marche... et le tout a un prix plus que modique! je ne suis pas completement naive ( un petit peu, c'est tout), et en bonne europeenne, alors que tout le monde ( c'est a dire Ziggy et Paul) s'extasie, j'emet quelques reserves et exige de tester la bete avant de decider quoique ce soit. Qu'a cela ne tienne, Paul revient une batterie sous le bras, Ziggy part chercher de l'essence, et le vendeur ( Vicente) regonfle les pneus. En deux temps trois mouvements le combi est en état de faire une petite virée, et je dois bien constater qu'il est effectivement en tres bon etat de marche, et que rien ne semble vouloir s'effondrer en conduisant. L'affaire est donc conclue,nous laissons le combi en dépot au garage de Paul qui s'occupe d'appliquer le "primer" ( la premiere couche de peinture anti rouille), de fignoler quelques details et d'organiser l'electricité a l'aide d'une mega batterie pour installer une stereo digne de ce nom. Ziggy et moi nous occuperons du reste: lui et son pere ( qui est charpentier ebeniste) de l'interieur, et moi de la peinture de la carroserie.

Ce soir nous avons rendez vous avec l'acheteur de l'appartement, aux environs de minuit.... Non non, il n'y a pas de quoi s'inquiéter, c'est comme ca que ca se passe au Mexique.... hem

je vous tiens au courant des que l'affaire est conclue, et si tout va bien, d'ici une dizaine de jours nous serons sur la route de Oaxaca dans notre combi flambant neuf!

Et bien, oui, ca y est, je suis de retour au bercail! Pour certains ce n'est pas un scoop, sachant que j'ai deja vu une grande partie de vous. Pour le coup, je n'ai plus grand chose a vous raconter, la France, vous connaissez, et les galères pour trouver du travail aussi... Il y a quand même quelques changements de programme. Mon passage a Paris, qui devait s'etendre jusqu'a Aout, est finalement reduit jusqu'a fin mai, Ziggy ne pouvant pas me rejoindre pour l'instant, faute de passeport. Donc je cherche du travail; si l'un de vous entend parler de quelque chose sur Paris, je suis preneuse! au plaisir de vous revoir prochainement ;) Camille

A mon camarade de jeux,

A mon ami,

A mon fils,

A mon chien....

Tu nous a fais rire, tu nous a fais pleurer,

Tu nous a ennervé ettu nous a caliné.

Dans ton regard se lisait l'innocence

et l'espieglerie

De tes yeux tristes,

tu me faisais craquer

De ta voix de bébé,

tu me faisais fondre

Tu t'en es allé

Plus tot que je ne le pensais

Tout le monde t'aimais,

mais ce monde etais trop dur pour toi

Tu avais la fragilité de l'enfance,

et m'a donné la plus grande et la plus dure leçon de vie.

Je te laisse t'envoler aujourd'hui,

Pour mieux te retrouver a la fin de ma vie

Hasta siempre Patate, no te olvidaré

Te amo.

Encore une fois je perd le fil du temps. Deja plus d'une semaine que nous sommes dans le desert. C'est la premiere que je reste aussi longtemps dans une zone aride. Meme si j'ai souvent envie de partir a la mer, je m'adapte bien a cet environnement.

Nous avcons changé de campement dimanche, nous sommes maintenant a l'Arbre Magique. Je n'ai compris la signification c}de ce nom que lors de notre premiere nuit sur place, durant mon 3eme voyage. Celui ci etait bien plus fort que les deux precedents. J'ai pénetré au plus profond de mes frayeurs, et j'ai appris a les vaincre. Ou du moins a les comprendre et a vivre avec. Ma perception du monde et de mon entourage s'en trouve changée, et je n'aprehende plus les choses de la meme maniere. Meme si je savais que chaque element de la terre est vivant, ce soir la je l'ai vu, de mes yeux vu, et j'ai percu la respiration de la terre mere. Je n'ai aps encore rencontré mon moi profond, mais j'ai rencontré une partie du moi de Ziggy, sa reelle personalité et son apparence astrale.

Il m'avait deja prevenu que son moi reel ressemble a monstre, et j'y etais préparée. Apres avoir vaincu mes peurs, j'ai donc du vaincre ma peur de son apparence, effectivement monstrueuse. Curieusement, malgré sa monstruosité semi demon semi ange noir, je me sentais en securité, car ses yeux etaient pleins de bonté et de bienveillance. Ce soir la nous etions en compagnie d'un ange. Pancho est arrivé alors que je j'etais perdue dans le labyrinthe de mes frayeurs, et m'a rammenée sur le bon rail grace a sa magie et sa lumiere. Je n'ai aps vu d'ailes dans son dos, mais il degageait une telle pureté et une telle lumiere que je suis persuadée que cet homme est un ange gardien. C'est la que j'ai compris que le Jefe n'est qu'une mascarade, et que le reel gardien du desert est Pancho. Et c'etait reellement magique que d'etre assise la, en compagnie de ces deux creatures, l'une blanche et l'autre noire, les deux opposés. Il n'y avait pourtant aucune tension entre eux, au contraire, ils semblaient se comprendre, et je me sentais etonemment bien, apres cette lutte interieur que j'avais mené precedemment. C'est a ce moment la que j'ai commencé a percevoir le monde autrement. J'ai senti la respiration de la terre, et mes yeux se sont tournés vers l'arbre magique... Et il etait reellement magique, ses branches semblaient s'etirer comme s'il voulait nous proteger.

A cet instant j'ai appercu la lune, quasi pleine dans le ciel, magistrale, et entourée d'un halo de couleurs que jamais auparavant je n'avais vues. Si j'etais croyante, je dirais que j'ai vu l'entrée du paradis...  ca y estait, mes yeux etaient enfin ouvert, et le feu d'artifice de couleurs et de formes auquel j'ai assité cettenuit lá dans le ciel restera a jamais gravé dans ma memoire. Tous mes sens etaient décuplés, surtout mon ouï. Le vol d'un aigle ressemblait a un avion supersonique survolant le campement, et le trottement d'une sourie dans champrs a un cheval au galop. On entendait le chant des coyotes a 10km a la ronde, et le moindre bruissement de feuilles. Le feu d'artifices de sensations a duré jusqu'au petit matin, c'etait impossible de s'endormir. Je me suis finalement ecroulée, ereintée, au levé du soleil, et j'ai dormi jusqu'a ce que la chaleur devienne trop forte pour rester dans la tente.

04/02/09

Les israeliens nous quittent ce matin, et les filles veulent s'aventurer plus profond dans le desert. Nous suivront leurs traces plus tard, mais aujourd'hui nous profitons du fait que le dueño de la tienda aille en ville et nous offre le rail pour aller acheter de l'eau et des clopes, denrée rare en plein desert. Marta, Laura et Genaro parent donc de leur cote, et nous prenont le car de 17h30 pour El Cedral, ou nous trouvons un distributeur. Le car de retour pour Estacion Quatorce vient cés ici pour la nuit. Pour la peine, nous prenons une chambre dans un bon hotel, avec une vrai douche, tele et lit confortable. malgré tout, on a quand meme tres froid, et finalement la difference n'estpas tres grande entre l'hotel et la tente.

05/02/09

Nous quittons l'hotel a 8h30 tapantes, comem convenu hier avec le patron, et nous nous dirigeons dans le centre. Petit dejeuner aux tacos et tortas, et seance cyber, ou j'essaye de mettre a jour le blog, mais la connexion est tres lente, et j'abandonne au bout de 2h d'efforts, Attendons 1h le bus, et arrivons vers 14h a Estacion. La, achetons de l'eau, et ce qui nous manque . Pendant que Ziggy fait le tour de la zone rouge, je reste sur le zocalo avec Patate. Celui ci fascine et amuse les enfants du village, qui me harcelent de questions. Nous rentrons a pied jusqu'au campement, et une camionette nous prend en stop jusqu'a l'entree du chemin.

Je perd le fil du voyage, ici on dirait que le temps s'arrete, et les jours se suivent et se ressemblent. Aujourd'hui, alors que Ziggy et genaro partent a la ceuillette au peyotle, je reste au campement. Je me sens d'humeur a tresser une pulcera ( bracelet ), et cherche les fils mais ceux ci ont mysterieusement disparus. Les garcons reviennent a peine un quart d'heure plus tard, escortés de Marta et laura, respectivement catalane et francaise. celles ci voyagent depuis presque 5mois en amerique latine, dont 2 mois ensemble. Elles installent leur campement pres de nous, car le jefe n'est pas la et il vaut mieux discuter avec lui avant de s¿aventurer camper plus loin sur ses terres. les garcons les entrainent avec eux a la ceuillette, et je me joins a eux, guidee par ma jalousie maladive. Ce qui n'est pas plus mal, car j'ai trouvé une quantité impressionante de plants. Sur le chemin du retour, nous faisons une pause pour recolter du bois pour la nuit, et en rentrant, nous trouvons a coté de notre campement un combi jaune, et le jefe en pleine discussion avec 2 nouveaux venus. Ils sont israeliens, et viennent tout droit de californie, ou ils ont entendu parler du jefe.

Le Jefe est connu de tous au Mexique, c'est une legende. C'est le 1er a avoir vecu ici, dans cette partie du desert.Il doit avoir pres de 80 ans, mais en parait 50. Tout le monde vient le voir, et la plupart le venerent pour sa connaissance du desert...Mais a mes yeux il apparait plutot comme un vieux saoulard qui radote sans cesse les memes choses... Ce n'est que mon impression, mais elle s'averera fondee plus tard.

Bref, les 2 israeliens passent la soirée avec nous, et la veuillée ressemble a s'y meprendre a un regroupement de hippies. Cette nuit, c'est mon deuxieme voyage, tres different du premier. Aujourd'hui pas de paysages ni de ballades, surtout des sensations et des visions tout a la fois effrayantes et rassurantes. Ziggy me rejoint, et malgré notre etat, nous arrivons a avoir une discussion coherente. Il m'explique que je ne fais pas le meme type de voyage que le premier car je suis quelque part plus loin, comem si j'avais atteint un niveau superieur. les effets du peyotle sont differents a chaque consommation, et a chaque fois le voyage est different.

Le lendemain, le Jefe est venu aux aurores prendre le petit dejeuner avec nous, et j'ai fait la morte jusqu'a ce que la chaleur me fasse fuir de ma grotte. Une fois tout le monde reveillé, Luis nous embarque a la cueillette au peyotle et aux fossiles. Les chiens nous suivent ( patate et Sandy, la chienne de Luis), mais souffrent de la chaleur et des epines des cactus. Nous finissons par rentrer au bout de 2h, et chacun s'occupe au campement. Les garcons a la sieste, et moi je redige mon carnet de bord.

La faim finit par se faire sentir, la bombone de gaz est vide... Les garcons partent donc en quete de bois pendant que je prepare a diner cooooEvidemment, cuisiner aux braises pe}rend beaucoup plus de temps qu'au gaz, et il nous faut bien 2h pour faire cuire le riz et les tortillas. Ce soir nous faisons cuire le peyotle au chocolat, ( chocoyotle), mais je n'en bois pas assez pour voyager.

Decidemment, ce lit est bien difficile a quitter, on traine le maximum et comme hier, nous n'arrivons a nous lever qu'a midi... Heureusement il fait plus chaud et grand soleil.meme qu'on a assez chaud pour manger une glace!

Nous prenosn le bus de 14h pour Estacion Quatorce, et apres un voyage riche en topes, nous arrivons vers 16h sur place. Le temps de faire quelques emplettes, ( riz, carrottes, tomates, citron, clopes, eau, mezcal pour le Jefe...), un jeune du village nous emmenne en pick up sur place. Genaro se joint a nous pour le voyage.

Arrives sur place, le Jefe n'est pas la, nous l'attendons quelques heures, mais la nuit commencant a tomber, sa femme nous indique un enroit pour dormir. Nous nous dirigeons donc vers la " sala de espera", et en chemin, croisons le jefe, completement saoul, mais content de nous voir. Vu sone tat, il prefere rentrer se coucher, et viendra nous voir demain. Il ne nous reste qu'un quart d'heure avant que la nuit, je m'occupe du campement pendant qu les garcons vont chercher du bois pour le feu. Ici pas de gros bois, ou tres peu, il faut donc en permanence alimenter le feu. C'est assez contraignant, mais ca occupe.

En cours de soirée arrive Luis, qui voyage aussi dans tout le mexique, et qui s'est arreté quelques semaines ici pour travailler. Il a dans sa musette quelques hikury et propose de les partager avec nous. Le hikury, ou peyotle, c'est un petit cactus tout mimi mais tres fort, donc les vertues sont de faire passer la faim, la soif, le froid ou le chaud... Mais ce que les Mexicains apprecient le plus chez lui, ce sont ses vertues hallucinogenes, que les chamanes azteques utilisaient pou entrer en contact avec le monde des dieux.

Ziggy me fait gouter un morceau, mais le gout est vraiment tres amer. On deicide donc de le faire cuire en thé. J'etais d'abord reticente a l'idee d'en prendre, mais vu que tout le monde en buvait, ne voulant pas etre la seule lucide au milieu de tout le monde, j'ai commence a en boire un peu, puis un peu plus, jusqu'a sentir un debut de nausee, et a avoir peur de toutes les ombres qui m'entouraient. J'ai finis par aller me proteger dans la tente, et a commencé alors un des plus beaux et plus mysterieux voyages de ma vie. C'etait comme si je me trouvais dans un train a grande vitesse et des paysages multicolores defilaient devan mes yeux. J'avais atteint une autre dimension, ouvert une porte sur un autre monde, mais en restant tout a la fois consciente de mon corps, et de mon entourage. Pourtant ce qui se passait sur terre ne m'importait guere, et je me souviens d'un grand moment de felicite, qui ne m'a pas quitté de tout le voyage. Patate etait present la plupart du temps dans mon voyage, et Ziggy venait de temps me rendre une petite visite pour me rassurer et nourrir mon ame... Je ne me souviens plus exactement comment c'est terminé le voyage, mais je me souviens d'un sacré fou rire avec Ziggy, qui se moquait de ma tete de fiancée de chucky, avec mes cheveux en petard et mes yeux de folle, et moi me moquant de lui avec sa tete de chucky. Puis d'un coup je me suis sentie mal, et nous sommes sortis de la tente, afin que je puisse purifier mon corps ( comprendre vomir tout ce que j'avais magé durant la journee).

A partir de ce moment, le voyage c'est definitivement terminé, et je me suis endormie comme une masse jusqu'au lendemain.